Il a fallu plus de 50 ans d’oppression constante et une mur monstrueux pour qu’un seul crime israélien soit amené devant un tribunal international.
La création d’Israël en 1948 a entraîné la destruction de plus de 400 villages palestiniens, des dizaines de massacres de Palestiniens par les forces israéliennes ainsi que la destruction et le vol d’énormes surfaces de terres.
L’occupation en 67 de ce qui restait de la Palestine historique a été une injustice flagrante et dévastatrice, de même que l’annexion illégale du cœur de la Palestine- Jérusalem.
Avec près de 5 millions de réfugiés, les Palestiniens sont en passe d’avoir la plus grande population de réfugiés au monde tandis qu’environ la moitié de la population masculine en Palestine a connu les prisons israéliennes.
Malgré tout cela communauté internationale est restée passive devant ces violations évidentes du droit international et des droits humains, sans s’y opposer de manière significative et sans en demander des comptes.
Aujourd’hui, le Mur de l’Apartheid est un condensé de tous les crimes de l’occupation israélienne en un seul projet.
Le Mur condamne toute une population à vivre dans des prisons à ciel ouvert, en limitant la liberté de mouvement et en étouffant toute forme d’économie productive. Le Mur menace les ressources et l’existence d’environ 300 000 Palestiniens en les séparant de leurs terres, de leurs ressources, de leurs familles , de leurs écoles et de leurs centres de santé ainsi que de leurs emplois. Il leur impose des conditions qui les forcent à quitter leurs villes et leurs villages, s’ajoutant ainsi à la population grandissante des réfugiés.
Le Mur confisque illégalement des terres, de précieuses nappes phréatiques et autre ressources naturelles.
Le Mur est clairement la continuation de la politique israélienne raciste d’apartheid, politique d’annexion, de dépossession et d’expulsion du peuple palestinien. Le Mur mettra fin à la possibilité de la solution de deux états et enfermera les Palestiniens dans des ghettos et bantoustans dans toute la Palestine historique, imposant ainsi un système d’apartheid d’une amplitude extrême.
Depuis le début de la construction du Mur en juin 2002, les Palestiniens protestent et les organisations internationales ont souligné souvent comment le Mur viole les droits humains et le droit humanitaire international.
En octobre 2003, l’Assemblée Générale des Nations Unies a voté la résolution E10/13 qui exige qu’Israël arrête la construction du Mur et démolisse les sections existantes dans un délai d’un mois. Israël a refusé de se plier à cette résolution comme pour toutes les autres résolutions concernant les droits du peuple palestinien.
Cependant, la pression constante exercée par les Palestiniens, soutenue par les critiques internationales, a poussé l’Assemblée Générale le 8 décembre 2003 à voter une résolution requérant que la Cour Internationale de Justice (CIJ) de La Haye donne un avis sur la « légalité » du Mur. Les auditions ont eu lieu en février 2004
Le 9 juillet, l’avis de la CIJ sera rendu public. On sait bien l’importance de l’opinion de la Cour. Une opinion positive [décrétant l’illégalité du Mur] peut faire la différence. En 1971, après un jugement de la CIJ contre l’occupation de la Namibie par l’Afrique du Sud, la communauté internationale a imposé des sanctions à l’Etat de l’Apartheid. L’isolement intenational qui a suivi, les sanctions économiques et les pressions diplomatiques ont soutenu le mouvement Sud-africain contre l’Apartheid dans sa lutte contre un régime colonial raciste et a mis fin au système d’apartheid en Afrique du Sud.
Le rendu de l’opinion de la CIJ n’est pas seulement l’occasion d’évaluer la volonté de la communauté internationale d’assumer ses responsabilités envers la Palestine. C’est aussi un moment pour souligner les effets dévastateurs du Mur, les motifs racistes et colonialistes de sa construction et pour amener des mesures supplémentaires afin de l’abattre. Nous devons nous engager dans un effort encore plus déterminé, coordonné, sous impulsion palestinienne afin que la chute du Mur soit un premier pas vers la fin de l’Apartheid et de l’occupation israéliens.
Le 9 juillet, restez vigilants et expliquez les implications politiques de la décision de la CIJ, quelle qu’elle soit, afin de nous aider à faire entendre la voix des Palestiniens à l’opinion publique mondiale.
Il est de la responsabilité de la communauté internationale de prendre en considération les conséquences légales mais aussi politiques des décisions de la Cour.
Nous appelons tous ceux qui cherchent la justice et tous les amis de la Palestine à manifester leur solidarité à notre lutte contre le Mur d’Apartheid et l’occupation israélienne.
L’organisation palestinienne : Campagne contre le Mur d’Apartheid demande une action immédiate, des sanctions et le boycott de l’état d’apartheid israélien, jusqu’à la chute du Mur et jusqu’à ce qu’Israël se conforme au droit international et aux résolutions des Nations Unies.
Nous appelons à des journées d’action les 9 et 10 juillet
Abattons le Mur d’Apartheid
Mettons fin à l’occupation
Des sanctions, le boycott, contre l’Etat d’apartheid israélien
Justice pour la Palestine